Il existe plusieurs formes de troubles auditifs, que l’on peut classer en trois catégories: les acouphènes, la presbyacousie et l’hyperacousie.

Nous allons ici vous en présenter les symptômes, causes et les solutions possibles pour pallier aux effets souvent très dérangeants et nerveusement éprouvants de ces dysfonctionnements de l’audition.

Les acouphènes

acouphènes

Les experts estiment que 17% de la population mondiale entend des sons qui n'existent pas réellement. Ces personnes souffrent du même trouble: les acouphènes.

Les acouphènes sont des impressions de sons ressentis par une personne atteinte par ce trouble, sans réel bruit extérieur. Ils résultent d’un influx nerveux envoyé au cerveau par le système auditif, qui est perçu comme un bruit durable, souvent un sifflement.

Bien que de gros progrès aient été effectués dans ce domaine, une étude allemande montre que 60 % des personnes qui ont des acouphènes chroniques sont insatisfaits du traitement qu'ils suivent.

Les causes

Les acouphènes chroniques commencent par une perturbation sonore dans l'oreille consécutive à:

  • Un traumatisme sonore
  • Une maladie infectieuse
  • Une intoxication
  • Un traumatisme crânien
  • Des maladies métaboliques ou neurologiques ou des troubles circulatoires
  • Un stress mental ou physique

Toute personne qui a des sons perturbants dans l'oreille est atteinte d'acouphènes d'un niveau modéré à insupportable.

Pratiquement, 50 % des personnes souffrant d'acouphènes, sont aussi des malentendants appareillables. Le stress occasionné par ces acouphènes persistants est tel, qu'ils ne profitent d'aucun moment de tranquillité. Cela peut aller jusqu'à les empêcher de dormir ou de travailler.

L'acouphène chronique survient quand la perception de ce qui devrait être un son faible dans l'oreille est exagérée et devient omniprésente.

Les personnes touchées sont obsédées par ces sons et en font une fixation. Plus cette perturbation devient importante, plus les personnes sont obnubilées. Quiconque s'est retrouvé un jour pris dans cette spirale infernale est harcelé par les acouphènes pendant des années, voire des dizaines d'années.

Les solutions

Gérer les acouphènes requiert la participation active des professionnels et des personnes souffrant de ce trouble. Pour réussir dans le traitement des acouphènes, il faut savoir une chose : ceux-ci ne disparaîtront jamais complètement.

En conséquence, par des conseils adaptés et une thérapie d'accoutumance, le niveau de ces acouphènes sera réduit considérablement, et ceux-ci ne mobiliseront plus la conscience des patients. Cela devient un son banal du quotidien. Le patient apprend à contrôler sa perception.

Cette thérapie requiert l'utilisation d'un équipement externe. Plus la technologie mise en jeu dans cet équipement est évoluée, plus elle couvre les exigences personnelles fournissant ainsi une meilleure sensation de soulagement.

Les appareils anti-acouphènes sont basés sur l'idée de défocaliser l'attention portée sur les sons perturbants à l'intérieur de l'oreille, permettant ainsi de mieux entendre les sons externes. Cela est rendu possible en utilisant un signal en bande large à un niveau juste inférieur à celui de l'acouphène.

La technologie numérique est idéale pour adapter la réponse aux exigences du patient. Pour les malentendants appareillés souffrant d'acouphènes, numérique signifie une considérable augmentation du potentiel thérapeutique.

Ceci est la conséquence de la combinaison réussie de l'anti-acouphène et de l'aide auditive dans un seul appareil. La technologie ne peut éliminer l'acouphène. Elle fournit seulement une aide réelle pendant et après la thérapie. Elle contribue à un retour réussi au plaisir d'une meilleure qualité de vie.

L'utilisation d'anti-acouphènes soulage du stress offrant ainsi plus de calme et de sérénité. Grâce à cette maîtrise nouvelle, les gens peuvent apprendre à profiter de la vie en entendant tous les sons agréables de celle-ci. Et c'est bien plus qu'un espoir!

Combiner l'aide auditive et l'anti-acouphène numérique

Une personne sur deux souffrant d'acouphènes a aussi une perte auditive. C'est assez alarmant en soi. Jusqu'à présent, les traitements combinés n'ont jamais été possibles. Les avantages de la technologie numérique n'étaient pas accessibles aux personnes appareillées souffrant d'acouphènes.

Il combine une aide auditive très performante, et un système numérique de contrôle des acouphènes. Numérique signifie une adaptation très précise et de nombreux autres avantages.

Au cours d'une étude clinique de six mois réalisée en 1998 par le groupe de recherches sur les acouphènes de Bad Meinberg, ce type de traitement numérique a été minutieusement testés. Les résultats obtenus confirment toutes les attentes placées dans ces appareils.

En résumé, en voici les résultats:

  • Grâce aux différentes thérapies, 70 % des patients ont jugé que leur situation s'était améliorée, le pourcentage montait à 90 % pour les porteurs d’anti-acouphène numérique.
  • 76 % des patients qui l’ont utilisé affirmaient que leurs acouphènes étaient devenus moins gênants.
  • 91 % des mêmes patients ont jugé que l'appareil était un élément essentiel, avec l'information et le conseil.
  • Dans 3 % des cas, le suivi de la thérapie a conduit à la disparition des acouphènes.

Parallèlement à ces études, des échanges permanents ont lieu entre chercheurs, hôpitaux, presse médicale et associations d'aides autonomes. Les audioprothésistes peuvent ainsi approfondir leurs connaissances sur ce sujet précis et met en place des programmes de perfectionnement.

Tout cela pour dépasser le simple cadre de la technologie. Cela participe d'une démarche simple: aider les personnes souffrant d'acouphènes à retrouver la tranquillité de l'esprit et la joie de vivre.


La presbyacousie

Tout comme la presbytie est le résultat du vieillissement de la vue, la presbyacousie marque le vieillissement de notre audition.

Elle varie selon les personnes car notre système auditif commence à vieillir vers 20 ans, mais cette usure est normalement lente et ne perturbe la communication qu'après 50 ou 60 ans.

Les conditions de vie peuvent accélérer cette usure : on parle alors de presbyacousie précoce.

Il est difficile de déterminer à quel âge cette baisse d'audition peut intervenir. La seule manière de limiter les conséquences négatives de cette baisse d'audition est de protéger et de surveiller son audition en pratiquant des dépistages réguliers, et en vérifiant son acuité auditive dès que des signaux d'alarmes apparaissent.

Le pré-rapport à la Loi sur les Objectifs de Santé Publique retenait le chiffre de 9% de la population atteinte de déficiences auditives, soit plus de 5 millions de françaises et de français.

L'enquête SOFRES réalisée pour FrancePresbyacousie auprès d'une population de "seniors" (plus de 60 ans) révèle :

  • 26 % d'entre eux disent souffrir de problèmes d'audition
  • 66 % d'entre eux considèrent ces problèmes comme handicapants (très ou assez)
  • 57% des personnes interrogées signalent ne jamais avoir fait contrôler leur audition
  • 29 % des personnes signalant des problèmes d'audition n'ont jamais fait contrôler leur audition
  • seuls 4% des personnes interrogées portent un appareil (soit 14% de ceux qui ont des problèmes d'audition) - 48% de ceux à qui l'appareillage a été conseillé

L'hyperacousie

hyperacousie

L’hyperacousie est une pathologie qui peut s’avérer particulièrement handicapante dans les cas les plus intenses, d’autant qu’elle s’accompagne souvent d’acouphènes, lesquels sont amplifiés par ce phénomène. Il s’agit d’une augmentation de la perception du volume sonore, qui génère souvent une sensation de douleur. Des maux de têtes sont souvent associés à ces symptômes, le seuil de tolérance aux bruits devenant particulièrement bas.

Dans les cas les plus extrêmes, même les chuchotements deviennent gênant et le port de plusieurs protections auditives sont indispensables (bouchons d’oreilles plus casque de chantier, par exemple).

Très répandue chez les musiciens professionnels, elle est souvent précédée par l’apparition d’acouphènes. Les causes les plus fréquentes sont le traumatisme sonore ponctuel (dans près de la moitié des cas) suivi de l’exposition chronique au bruit, plus rarement, elles sont consécutives à des infections ou à des traumatismes crâniens.

Le diagnostic est difficile: s’agissant d’une gêne ou d’une douleur subjective, elle n’est pas mesurable. C’est donc le patient qui doit évaluer le niveau d’intensité de son hyperacousie, de légère à sévère.

Le traitement le plus répandu et pour le moment, le plus efficace est l'utilisation d'une générateur de bruit blanc (TRT). Il peut être associé à une aide médicamenteuse et de thérapies de relaxation comme la sophrologie et l’hypnose, qui agissent sur le niveau de perception et qui permettent un repos du cerveau. En effet, une fatigue cérébrale est inhérente à cette pathologie qui limite également les capacités de concentration.

En cas de surdité profonde: l'implant cochléaire


Un implant cochléaire est un dispositif qui permet aux personnes atteintes de surdité profonde de recouvrer une certaine audition. Il constitué d'une partie interne, l’implant en titane qui placé dans l’os derrière l’oreille, et d'une partie externe.

Si la partie interne est toujours identique, il existe aujourd'hui deux types de dispositifs externes :

  • Un boitier classique comprenant le microprocesseur, porté dans la poche ou dans un holster et relié au contour d'oreille par un fil;
  • Un contour d'oreille qui intègre le microphone et le microprocesseur.

Voici les éléments constituant le dispositif

  • Le processeur vocal :
  • Il ressemble à une petite radio portative. Il sélectionne et code les sons les plus utiles pour la compréhension de la parole.

    On peut le porter de différentes façons : à la ceinture, dans la poche, dans une pochette en bandoulière, sur ou sous les vêtements.

  • Le microphone multi-directionnel :
  • Le microphone se place derrière l'oreille, il capte les sons de l'environnement.

  • L'émetteur avec les fils :
  • Un mince fil relie l'ensemble microphone/émetteur au processeur vocal.

    L'émetteur, ou antenne émettrice, est maintenu en place, face au récepteur/stimulateur interne, grâce aux deux aimants situés dans ces deux éléments.

  • Le contour d'oreille avec le microphone et le processeur intégrés :
  • Le contour d'oreille comprend le microphone multi-directionnel et le proceseur vocal.

    Le microphone capte les sons de l'environnement et les transmet au processeur vocal qui sélectionne et code les sons les plus utiles pour la compréhension de la parole.

Fonctionnement de l’implant cochléaire

  1. Le son est capté par le système grâce au petit microphone placé derrière l'oreille;
  2. Le son est transmis du microphone au processeur vocal grâce au fil qui les relie;
  3. Le processeur vocal sélectionne et code les éléments sonores les plus utiles à la compréhension de la parole;
  4. Ce signal atteint l'émetteur, ou antenne-émettrice, par le fil;
  5. L'antenne émettrice, qui est une bobine de 33 mm de diamètre recouverte de plastique, envoie le message à travers la peau au récepteur/stimulateur;
  6. Le récepteur/stimulateur contient un circuit intégré conçu spécialement pour convertir le message reçu en un signal électronique, qu'il transmet alors au faisceau d'électrodes;
  7. Le faisceau d'électrodes est un ensemble de plusieurs minuscules anneaux placés côte-à-côte le long d'un fin tube flexible de silicone qu'ils entourent. Chaque électrode est reliée par un fil au récepteur/stimulateur.
  8. Les messages codés sont envoyés de façon spécifique aux électrodes à activer. Chaque électrode a été préalablement programmée pour délivrer des sons d'intensité et de hauteur variable;
  9. Ces électrodes stimulent alors les fibres appropriées du nerf auditif, lequel fait parvenir les messages au cerveau;
  10. Le cerveau reçoit ces signaux, les interprète, et une sensation auditive est perçue.

Historique et études.

Depuis 1957, date de la première expérimentation en médecine humaine se rapportant à l'implantation cochléaire, cette technologie a bénéficié de toutes les avancées des temps modernes : techniques médicales, miniaturisation et progrès informatique, amélioration de la prise en charge des malentendants, compréhension meilleure des mécanismes de l'audition.

L'implantation cochléaire s'adresse aux surdités profondes qui ne tirent pas de bénéfice net de l'appareillage acoustique amplificateur.

Ainsi, grâce à ces développements fantastiques, l'implantation cochléaire actuelle est un outil sûr et fiable. Sûr dans la mesure où les complications dans des mains entraînées sont exceptionnelles ; fiable, dans la mesure où, lorsque les indications et contre-indications sont respectées les résultats observés sont excellents.

Chez l'enfant sourd profond de manière congénitale, l'implantation précoce réalisée avant l'âge de 3 ans permet de constater qu'un certain nombre de ces enfants peuvent être intégrés de manière naturelle dans le circuit éducatif en milieu entendant , et développer une communication exclusive sur le monde oral avec, à la fois, une bonne compréhension et une bonne expression de la langue française orale.

Quant aux adultes devenus sourds, pour peu qu'il n'y ait pas de contre-indication d'ordre médical et une durée de la surdité qui ne soit pas importante, les résultats sont tels qu'un quart de ces patients complètement sourds et non appareillables par des prothèses acoustiques, peuvent accéder à une communication téléphonique. Le niveau moyen de la reconnaissance de la parole sans l'aide de la lecture labiale se situe en moyenne à 70% alors qu'avant l'implant cochléaire, il n'excédait pas 20% avec une prothèse acoustique avec amplification bien réglée.

De nombreuses publications internationales ont montré que cette technique avait un rapport coût - efficacité excellent et en tout cas bien meilleur que certaines autres technologies médicales modernes, coûteuses ( triple pontage coronarien par exemple).

La reconnaissance officielle par la Direction des Hôpitaux du Ministère de la Santé de l'efficacité de l'implant a conduit à débloquer en France la situation budgétaire. Actuellement, les centres d'implantation cochléaire accrédités peuvent voir leur fonctionnement tout à fait satisfaisant et être en mesure d'apporter aux patients une solution à leur isolement sensoriel.

La maladie de Ménière

La maladie de Ménière est sûrement le plus connu des vertiges bien qu’il soit peu fréquent, puisqu’il ne représente que 6 % des cas d’une consultation de vertiges. C’est une maladie évoluant par crises, associant classiquement la triade vertige, surdité et acouphènes unilatéraux auxquels est rattachée la sensation de plénitude de l’oreille. La maladie de Ménière est due à un hydrops idiopathique c’est-à-dire une hyperpression, une dilatation ou une distension du labyrinthe membraneux.

Au début en dehors de la crise, il existe une normalisation de l’audition. Plus tard, il reste une séquelle de déficit vestibulaire unitaléral avec une hypoacousie de perception de type endocochléaire d’allure pressionnelle. Les potentiels évoqués auditifs du tronc cérébral confirment le diagnostic. Les tests osmotiques permettent de s’assurer de la réversibilité de l’hydrops, l’hyperpression du liquide endolymphatique.

Quel sont les symptômes?

On peut évoquer la maladie de Ménière:

  • Devant la triade : vertiges rotatoires, hypoacousie et acouphènes unilatéraux
  • Devant la répétition des crises
  • Après avoir éliminé le neurinome de l’acoustique :
  • c’est dire que le diagnostic est difficile à affirmer au début de la maladie quand manquent les données évolutives et quand l’affection est monosymptomatique, vertige seul ou acouphène voire hypoacousie fluctuante isolée.

  • Typiquement, la crise commence par un acouphène grave, souvent décrit en conque marine, associé à une sensation de plénitude d’oreille. Apparaît une hypoacousie et très souvent l’acouphène se modifie et devient plus aigu. Puis, le vertige rotatoire survient, constituant l’élément le plus spectaculaire de la crise. Il est souvent intense, accompagné de nausées et de vomissements importants pouvant faire errer le diagnostic vers une “crise de foie”. D’où l’importance de la valeur localisatrice de l’acouphène. La durée est très variable, d’un quart d’heure à toute une journée. A la fin de la crise, très souvent le patient s’endort et reste fatigué ou instable les jours suivants. La fréquence des crises est très variable, une crise par an voire moins, ou plusieurs crises par semaine.
  • L’environnement familial et socio-professionnel du patient a souvent un rôle prépondérant dans l’évolution de la maladie, les crises étant fréquemment déclenchées par un choc émotionnel, un stress, des contrariétés, des difficultés familiales ou professionnelles.
  • Entre les crises, au début, l’audition redevient strictement normale et l’acouphène disparaît. A un stade plus évolué de la maladie s’installe progressivement une hypoacousie permanente sur les graves puis sur toutes les fréquences, fluctuante et s’aggravant lors des crises. L’acouphène devient permanent et lui aussi augmente d’intensité ou se modifie pendant la crise.
  • Peu à peu, les crises vertigineuses s’estompent et deviennent moins intenses pour laisser place à une instabilité plus ou moins permanente. Puis la guérison apparente des vertiges survient au prix d’une surdité importante et irréversible et d’un bourdonnement constamment présent. C’est la mort du labyrinthe avec une hyporéflectivité vestibulaire et une hypoacousie très marquées. Il est très rare de constater une aréflexie vestibulaire complète ou une cophose.
  • Enfin, la bilatéralisation de l’affection, qui n’est pas rare (10 % des patients souffrant de la maladie de Ménière), survient, le plus souvent, au bout d’une dizaine d’années d’évolution, et aggrave lourdement l’avenir fonctionnel du patient.

Traitement de la maladie de Ménière

Il faut distinguer le traitement de la crise du traitement de fond.

Le traitement de la crise

Il nécessite avant tout la mise au repos du patient dans l'obscurité. Il fait appel aux injections intra-veineuses d'anti-vertigineux et d'anti-émétiques. L'injection d'un sédatif s'avère également très efficace.

En cas de résistance à ce traitement de première intention, on peut y adjoindre des anti-œdémateux comme le sulfate de magnésie à 15 % en intra-veineuse lente (2 injections par jour), voire des substances osmotiques comme le mannitol en perfusion (500 ml à 10 % perfusé en 2 heures 2 fois par jour dans la période critique).

Le traitement de fond

Il nécessite l'instauration d'une bonne relation médecin-malade, permettant toutes les explications et les informations concernant la maladie.

Le traitement du terrain représente un temps essentiel de l'acte thérapeutique.

En effet, les crises de maladie de Ménière sont volontiers déclenchées par le stress, les soucis professionnels ou familiaux. On s'efforcera donc de rompre le cercle vicieux du stress qui provoque un vertige, lui-même occasionnant une anxiété renforçant le stress. La prescription d'un anxiolytique voire d'un antidépresseur sédatif peut être utile ainsi que la relaxation.

Le traitement de fond fait appel aussi aux médicaments à visée pathogénique :

  • les diurétiques associés à un régime hyposodé (sans sel), qui provoqueraient une déshydratation globale ou une action directe sur les liquides labyrinthiques,
  • les vasodilatateurs, qui optimisent la circulation sanguine au niveau de la strie vasculaire, facilitant ainsi la résorption liquidienne,
  • les histaminergiques qui lèveraient le spasme des sphincters précapillaires de la strie vasculaire,
  • ou au contraire les anti-histaminiques qui atténueraient les stimulations labyrinthiques,
  • les agents osmotiques comme le glycérotone.

Le traitement chirurgical

Le traitement chirurgical peut être symptomatique :

soit la neurectomie vestibulaire qui consiste à sectionner le nerf vestibulaire en conservant le facial et le contingent cochléaire de la 8ème paire crânienne

soit la labyrinthectomie. Le labyrinthe est détruit. Il n'y a plus de vertige mais cette guérison se fait au prix d'une surdité profonde et irréversible.

La perte auditive

perte auditive

De tous vos sens, vos oreilles sont peut-être l'organe de communication le plus important. Même quand vous dormez, elles sont toujours attentives.

En France, 10 millions de personnes déclarent souffrir d'une perte d'audition et pourtant 50% d'entre elles ne portent pas d'aide auditive. Cette proportion est d'autant plus alarmante que plus une perte est ancienne et non corrigée, plus elle s'aggrave. Une mauvaise audition, c'est le début de l'exclusion. Si elle n'est pas détectée suffisamment tôt, elle s'aggrave insidieusement de façon irréversible jusqu'à ce que le cerveau lui-même perde ses capacités à reconnaître le langage.

Ce dysfonctionnement conduit trop souvent à l'isolement social, parce que nous sommes frustrés de ne pouvoir suivre les conversations et évitons les réunions, les fêtes de famille.


Nature de la perte de l'audition

La perte de l'audition est initialement divisée en deux catégories générales:

  • Perte auditive de transmission
  • Perte auditive neurosensorielle

La perte auditive de transmission résulte de traumatismes qui limitent la transmission du son à travers l'oreille externe ou moyenne. Elle est habituellement traitée médicalement ou chirurgicalement. Dans certains cas, une aide auditive peut offrir une amélioration suffisante.

Pour la plupart des adultes, la perte de l'audition est neurosensorielle. La perte neurosensorielle affecte l'oreille interne ou les conducteurs neuroniques. Dans ce cas, le son est transmis normalement à travers l'oreille externe et moyenne, mais l'oreille interne ne le transmet pas efficacement, ce qui est souvent du à la dégradation des cellules ciliées à l'intérieur de la cochlée. Cela entraîne la réduction de la perception sonore en intensité et en qualité. Le résultat est une capacité détériorée à entendre et à comprendre un discours.

La perte de l'audition neurosensorielle est habituellement soignée par un soutien auditif qui amplifie le son pour surmonter la diminution en sensibilité des fines extrémités nerveuses à l'intérieur de la cochlée.


Les causes

La perte auditive peut être provoquée par divers facteurs. On distingue parmi ceux-ci les otites à répétition, les incidents néo-natal, l'ostopongiose avec sécrétion, les intoxications médicamenteuses ou la surdité héréditaire.

Contrairement aux idées reçues, les prothèses auditives ne sont pas uniquement destinées aux personnes âgées. Ce qu'on appelle la presbyacousie débute en général vers 45 ans mais peut commencer plus tôt selon votre patrimoine génétique. La prothèse est un très bon moyen de compenser cette dégradation.

La proportion de personnes souffrant de ces affections tend à augmenter, notamment à cause des bruits professionnels. Nous faisons face dès aujourd'hui à un enjeu du domaine de la santé publique.

Un appareillage fait office d'aide technique et psychologique en vous permettant de continuer à échanger, discuter et partager des moments en réduisant votre surdité. Ce handicap ne doit pas devenir un blocage et vous isoler.


La perte d'audition due au bruit

La dégradation de l'audition peut déjà commencer à un niveau de pollution sonore continu de 85 dB. Si vous écoutez la musique trop fort à un concert ou avec votre lecteur MP3 par exemple, plus tard vous sentirez que vous n'entendez plus aussi bien qu'avant. Cela apparaît parce que les fines cellules ciliées de votre organe auditif sont temporairement endommagées. Après un temps de repos, elles se rétablissent. On appelle cela le Palier Limite Temporaire.

Pourtant, si vous vous exposez vous-même avec répétition, pendant de longues périodes de temps, à une tension bruyante extrême, ces cellules ciliées vont devenir sévèrement endommagées sans aucune chance de régénération. C'est ce qu'on appelle le Passage Limite Permanent.

Ecouter fort la musique aux concerts, dans les discothèques ou avec un casque est particulièrement dangereux. Les intensités sonores, dans les casques, peuvent aujourd'hui atteindre 110-120 dB.

Les personnes dont le travail les expose régulièrement au bruit sont particulièrement en danger. Les ouvriers du bâtiment, des usines, ceux qui sont sur le tarmac des aéroports et les musiciens devraient porter des protections auditives.

La pollution sonore peut aussi entraîner des bourdonnements dans les oreilles. Ce sont des acouphènes, bruit qui vient d'une seule ou des deux oreilles, et apparaît sous des formes et des niveaux sonores très différents.

Une explosion soudaine et forte comme un feu d'artifice peut causer la même détérioration.

Que faire?

Protégez vos oreilles par le port de protection auditive ! Le choix est très large parmi les appareils qui aident à entendre et les appareils qui protègent l'audition, adaptés individuellement avec différents systèmes de filtre.


Les 4 niveaux de la perte d'audition.

  1. Légère : de -20 à -40 dB – Les sons émis faiblement deviennent difficiles à entendre, ainsi que certaines discussions dans un environnement sonore bruyant
  2. Moyenne de -40 à -70 dB - Les sons moyennement forts sont mal perçus et les conversations deviennent confuses
  3. Sévère : de -70 à 90 dB - Les sons forts sont encore entendus, mais sans une prothèse adaptée, la parole de l'autre n'est plus entendue.
  4. Profonde : - 90dB et plus - La surdité est quasi-totale, un appareillage est indispensable pour communiquer.

La santé auditive au travail

Les nuisances sonores dans le cadre du milieu professionnel sont courantes. Le secteur du bâtiment, par exemple, est très concerné par des volumes sonores importants.

Dans l’industrie, ce sont les machines-outils ou les lignes de production qui exposent l’ouvrier à des risques. Mais d’autres secteurs d’activité sont touchés : les musiciens, les agriculteurs, le secteur aérien, les enseignants en petite section…

Les troubles auditifs qui peuvent en résulter, comme les acouphènes, ont parfois des conséquences sur la santé psychique, comme la dépression, ou favoriser le déclenchement d’un burn-out. Le cerveau étant très sollicité par ces stimuli permanents, la fatigue psychique s'installe comme premier symptôme direct de l’exposition au bruit, suivi par une baisse de la perception auditive.

Des normes encadrent cette exposition au bruit dans le droit du travail, en temps et en intensité, avec un maximum de 87dB. Un environnement à 80dB (comme une cantine d’école) devrait également faire l’objet d’une protection, ce qui est rarement le cas. Une audiométrie doit être proposée régulièrement aux travailleurs exposés.